URAP Commends CORE’s Announcement to address forced labour complaints against two Canadian companies
URAP applauds today’s announcement by the Canadian Ombudsperson for Responsible Enterprise (CORE) to address forced labour complaints against two Canadian companies – Ralph Lauren Canada LP (Ralph Lauren Canada) and GobiMin. Today’s decision was in addition to CORE’s earlier announcement from July 11 this year to launch a probe into Nike Canada Corp. and Dynasty Gold Corp. These are welcomed responses to a complaint filed in April 2022 by a URAP-led coalition of 28 organizations, calling on CORE to investigate 14 Canadians companies for their alleged ties with Uyghur forced labour in their supply chain.
As stated in our complaint to the CORE, there is credible evidence that Ralph Lauren is linked to numerous Chinese companies that use Uyghur forced labour in their supply chains. Forced labour is an integral pillar in the Chinese Communist Party’s genocide against Uyghurs, serving as a mechanism through which absolute control can be exerted over Uyghurs. The forced labour mechanism encompasses forced migration, surveillance and disciplining of Uyghur people inside and outside factories which Canadian companies operate. The perpetuation of forced labour with impunity renders complicit companies an agent in the orchestration of the ongoing genocide against Uyghurs, as well as a contributor to the hardening of autocratic governance in the PRC.
We further welcome the decision of the CORE to provide recommendations to GobiMin. The CORE found, as part of its assessment, that Canadian mining companies operating abroad “need to … prioritize transparency across their business activities … exercise heightened caution in doing business or investing in high-risk areas such as Xinjiang [and] take appropriate steps to ensure responsible exit in order to avoid or minimize any human rights impacts.”
Mr. Mehmet Tohti, the Executive Director of the Uyghur Rights Advocacy Project (URAP), said the world is watching how Canada handles these investigations. He said to his knowledge this year marks the first time a government-affiliated body anywhere in the world has decided to investigate Nike and Ralph Lauren over its alleged ties to forced labour in China
Mr. Tohti elaborated further by adding “Canadians are more vigilant about their daily purchase practices and are no longer ready to subsidize China’s systematic policy of enslaving Uyghurs.”
CORE’s announcement is a valued step in the right direction to hold Canadian companies accountable for their human rights violations abroad, specifically those which profit the CCP’s diminishment of Uyghurs’ basic human rights and their policies of genocide. It is action time for CORE, the Canadian Government, Canadian Border Service Agency and crucially, Canadian corporations to conduct due diligence and educate themselves and their customers on their supply chains. The onus falls on these stakeholders to ensure that goods being sold in Canadian stores do not have a hand in the Uyghur genocide.
L'URAP salue l'annonce faite par l’OCRE de traiter les plaintes pour travail forcé déposées à l'encontre de deux entreprises canadiennes.
L'URAP applaudit l'annonce faite aujourd'hui par l'Ombudsman canadien de l'entreprise responsable (OCRE) de traiter les plaintes de travail forcé déposées contre deux entreprises canadiennes : Ralph Lauren Canada LP (Ralph Lauren Canada) et GobiMin. La décision d'aujourd'hui s'ajoute à l'annonce faite par l’OCRE le 11 juillet dernier de lancer une enquête sur Nike Canada Corp. et Dynasty Gold Corp. Il s'agit là de réponses bienvenues à une plainte déposée en avril 2022 par une coalition de 28 organisations dirigée par l'URAP, demandant au CORE d'enquêter sur 14 entreprises canadiennes pour leurs liens présumés avec le travail forcé des Ouïghours dans leur chaîne d'approvisionnement.
Comme nous l'avons indiqué à OCRE, il existe des preuves crédibles que Ralph Lauren est lié à de nombreuses entreprises chinoises qui ont recours au travail forcé des Ouïghours dans leurs chaînes d'approvisionnement. Le travail forcé est un pilier essentiel du génocide du parti communiste chinois contre les Ouïghours, car il sert de mécanisme permettant d'exercer un contrôle absolu sur les Ouïghours. Le mécanisme du travail forcé englobe la migration forcée, la surveillance et la discipline des Ouïghours à l'intérieur et à l'extérieur des usines exploitées par les entreprises canadiennes. La perpétuation du travail forcé en toute impunité fait des entreprises complices un agent de l'orchestration du génocide en cours contre les Ouïghours, ainsi qu'un contributeur au durcissement de la gouvernance autocratique en RPC.
Nous félicitons également de la décision de l’OCRE d'adresser des recommandations à GobiMin. Le CORE a constaté, dans le cadre de son évaluation, que les sociétés minières canadiennes opérant à l’étranger “ doivent ... donner la priorité à la transparence dans leurs activités commerciales ... faire preuve d'une prudence accrue lorsqu'elles font des affaires ou investissent dans des zones à haut risque telles que le Xinjiang [et] prendre les mesures appropriées pour garantir une sortie responsable afin d'éviter ou de minimiser tout impact sur les droits de l'homme".
M. Mehmet Tohti, directeur exécutif de l'Uyghur Rights Advocacy Project (URAP), a déclaré que le monde entier observait la manière dont le Canada traitait ces enquêtes. Il a déclaré qu'à sa connaissance, c'est la première fois cette année qu'un organisme affilié à un gouvernement, où que ce soit dans le monde, décide d'enquêter sur Nike et Ralph Lauren au sujet de leurs liens présumés avec le travail forcé en Chine.
M. Tohti a poursuivi en expliquant que "les Canadiens sont plus vigilants quant à leurs achats quotidiens et ne sont pas prêts à subventionner la politique systématique d'esclavage des Ouïghours menée par la Chine".
L'annonce du CORE est un pas important dans la bonne direction pour tenir les entreprises canadiennes responsables de leurs comportements violant les droits de l'homme à l'étranger, en particulier les comportements qui profitent de la diminution des droits de l'homme fondamentaux des Ouïghours par le PCC. Il est temps que le CORE, le gouvernement canadien, l'Agence des services frontaliers du Canada et, surtout, les entreprises canadiennes fassent preuve de diligence raisonnable et connaissent l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement. Il incombe à toutes ces parties prenantes de veiller à ce que les produits vendus dans les magasins canadiens ne participent pas au génocide des Ouïghours.